Les règles de la guerre
LOAC Défini
Le DCA découle d'un désir parmi les nations civilisées d'empêcher des souffrances et des destructions inutiles sans entraver le bon déroulement de la guerre. Partie intégrante du droit international public, le DCA réglemente la conduite des hostilités armées. Il vise également à protéger les civils, les prisonniers de guerre, les blessés, les malades et les naufragés. Le DCA s'applique aux conflits armés internationaux et à la conduite d'opérations militaires et d'activités connexes dans les conflits armés, mais de tels conflits sont caractérisés.
Politique du DCA
DoDD 5100.77, Programme de Droit de la Guerre du DoD, exige que chaque département militaire conçoive un programme qui assure le respect des DCA, prévient les violations des DCA, assure le signalement rapide des violations présumées des DCA, forme convenablement toutes les forces du DCA et effectue un examen légal des nouvelles armes. Bien que certains services se réfèrent souvent au DCA comme le droit de la guerre (LOW), dans cet article, LOAC et LOW sont les mêmes. La formation du DCA est une obligation conventionnelle des États-Unis en vertu des dispositions des Conventions de Genève de 1949.
La formation devrait être de nature générale; cependant, certains groupes comme les équipages, les forces spéciales, les opérations spéciales, l'infanterie, le personnel médical et les forces de sécurité, etc., reçoivent une formation spécialisée supplémentaire qui traite des problèmes particuliers qu'ils peuvent rencontrer.
Droit international et national
Le DCA provient à la fois du droit international coutumier et des traités. Le droit international coutumier, basé sur la pratique que les nations ont fini par accepter comme légalement requis, établit les règles traditionnelles qui régissent la conduite des opérations militaires dans les conflits armés. L'article VI de la Constitution américaine stipule que les obligations conventionnelles des États-Unis sont la «loi suprême du pays» et la Cour suprême des États-Unis a jugé que le droit international, incluant la coutume, fait partie du droit américain. Cela signifie que les traités et les accords conclus par les États-Unis ont le même statut que les lois adoptées par le Congrès et signées par le Président.
Par conséquent, toutes les personnes assujetties à la législation des États-Unis doivent respecter les obligations des États-Unis en matière de DCA. En particulier, le personnel militaire doit considérer le DCA pour planifier et exécuter les opérations et doit obéir au DCA au combat. Ceux qui violent le DCA peuvent être tenus pénalement responsables de crimes de guerre et traduits en cour martiale en vertu du Code uniforme de justice militaire (CMJU).
Des principes
Trois principes importants du DCA régissent les conflits armés: la nécessité militaire, la distinction et la proportionnalité.
Nécessité militaire. La nécessité militaire exige que les forces de combat ne s'engagent que dans les actes nécessaires à la réalisation d'un objectif militaire légitime. Les attaques doivent être strictement limitées aux objectifs militaires. En appliquant la nécessité militaire au ciblage, la règle signifie généralement que l'armée des États-Unis peut cibler les installations, l'équipement et les forces qui, s'ils sont détruits, mèneront aussi rapidement que possible à la soumission partielle ou complète de l'ennemi.
À titre d'exemple du respect du principe de nécessité militaire pendant l'opération Tempête du désert, considérons notre ciblage et la destruction des batteries de missiles iraquiens SCUD et des forces armées et aériennes irakiennes. Ces actions ont rapidement atteint la supériorité aérienne et précipité la défaite de l'armée irakienne.
La nécessité militaire s'applique également à l'examen des armes. AFI 51-402, Weapons Review, exige que la Force aérienne effectue un examen juridique de toutes les armes et de tous les systèmes d'armes destinés à répondre à une exigence militaire. Ces examens garantissent que les États-Unis se conforment à leurs obligations internationales, en particulier celles qui concernent le DCA, et aident les planificateurs militaires à veiller à ce que le personnel militaire n'utilise pas d'armes ou de systèmes d'armes contraires au droit international. Les armes illégales pour le combat comprennent des armes empoisonnées et des balles à pointe creuse dans les conflits armés.
Même les armes légitimes peuvent nécessiter certaines restrictions quant à leur utilisation dans des circonstances particulières afin d'accroître la conformité avec le DCA.
Distinction. Distinction signifie faire la distinction entre les cibles combattantes légitimes et les cibles non combattantes telles que les civils, les biens civils, les prisonniers de guerre et le personnel blessé qui n'est pas au combat. L'idée centrale de la distinction est d'engager uniquement des cibles militaires valides. Une attaque indiscriminée est une attaque qui frappe sans distinction des objectifs militaires et des civils ou des biens de caractère civil. La distinction exige que les défenseurs séparent les objets militaires des objets civils dans toute la mesure du possible.
Par conséquent, il serait inapproprié de localiser un hôpital ou un camp de prisonniers de guerre à côté d'une usine de munitions.
Proportionnalité. La proportionnalité interdit l'utilisation d'un type ou d'un degré de force supérieur à celui nécessaire pour atteindre l'objectif militaire. La proportionnalité compare l'avantage militaire obtenu au mal infligé tout en gagnant cet avantage. La proportionnalité exige un test d'équilibre entre l'avantage militaire concret et l'avantage militaire direct anticipé en attaquant une cible militaire légitime et la blessure ou les dommages civils attendus. Dans le cadre de ce test d'équilibre, les pertes accidentelles excessives sont interdites.
La proportionnalité vise à prévenir une attaque dans des situations où les pertes civiles l'emporteraient nettement sur les gains militaires. Ce principe encourage les forces de combat à minimiser les dommages collatéraux, c'est-à-dire la destruction accidentelle et involontaire résultant d'une attaque légitime contre une cible militaire légitime.
Les Conventions de Genève de 1949
Certaines des règles les plus importantes du DCA proviennent des Conventions de Genève de 1949. Les Conventions de Genève se composent de quatre traités internationaux distincts. Ces traités visent à protéger les combattants et les non-combattants contre les souffrances inutiles qui peuvent devenir des blessés, des malades, des naufragés ou des prisonniers de guerre pendant les hostilités. Ils cherchent également à protéger les civils et la propriété privée. Les quatre traités régissent le traitement des forces blessées et malades, des prisonniers de guerre et des civils en temps de guerre ou de conflit armé.
Combattants
Les Conventions de Genève établissent une distinction entre les combattants légitimes, les non-combattants et les combattants illégaux.
Combattants légitimes. Un combattant légitime est une personne autorisée par l'autorité gouvernementale ou le DCA à s'engager dans des hostilités. Un combattant légitime peut être membre d'une force armée régulière ou d'une force irrégulière. Dans les deux cas, le combattant légitime doit être commandé par une personne responsable des subalternes; avoir fixé des emblèmes distinctifs reconnaissables à distance, tels que des uniformes; porter les armes ouvertement, et mener ses opérations de combat selon le DCA. Le DCA s'applique aux combattants légitimes qui s'engagent dans les hostilités de conflit armé et fournit l'immunité de combattant pour leurs actes guerriers légaux pendant le conflit, excepté pour les violations de DCA.
Non-combattants Ces personnes ne sont pas autorisées par les autorités gouvernementales ou par le DCA à s'engager dans des hostilités. En fait, ils ne s'engagent pas dans les hostilités. Cette catégorie comprend les civils accompagnant les forces armées; les combattants qui sont hors de combat, tels que les prisonniers de guerre et les blessés, et certains militaires qui sont membres des Forces armées qui ne sont pas autorisés à s'engager dans des activités de combat, tels que le personnel médical et les aumôniers. Les non-combattants ne peuvent pas faire l'objet d'une attaque directe.
Ils peuvent toutefois subir des blessures ou la mort suite à une attaque directe contre un objectif militaire sans qu'une telle attaque ne viole le DCA, si une telle attaque vise une cible légitime par des moyens légaux.
Combattants illégaux. Les combattants illicites sont des individus qui participent directement aux hostilités sans être autorisés par l'autorité gouvernementale ou par le droit international à le faire. Par exemple, les bandits qui volent et pillent et les civils qui attaquent un aviateur abattu sont des combattants illégaux. Les combattants illicites qui s'engagent dans des hostilités violent le DCA et deviennent des cibles légales. Ils peuvent être tués ou blessés et, s'ils sont capturés, peuvent être jugés comme des criminels de guerre pour leurs violations du DCA.
Statut indéterminé En cas de doute quant à savoir si une personne est un combattant légitime, non combattant ou un combattant illégal, cette protection doit être étendue aux protections de la Convention de Genève sur les prisonniers de guerre jusqu'à ce que le statut soit déterminé. La nation qui capture doit convoquer un tribunal compétent pour déterminer le statut de la personne détenue.
Cibles militaires
Le DCA régit la conduite de la guerre aérienne. Le principe de la nécessité militaire limite les attaques aériennes à des cibles militaires légales. Les objectifs militaires sont ceux qui, par leur nature, leur emplacement, leur but ou leur utilisation contribuent efficacement à la capacité militaire de l'ennemi et dont la destruction totale ou partielle, la capture ou la neutralisation dans les circonstances existantes au moment d'une attaque renforcent les objectifs militaires légitimes .
Cibler le personnel. Le DCA protège les populations civiles. Les attaques militaires contre des villes, villages ou villages non justifiées par des nécessités militaires sont interdites. Attaquer des non-combattants (généralement appelés civils) dans le seul but de les terroriser est également interdit. Bien que les civils ne puissent pas faire l'objet d'une attaque directe, le DCA reconnaît qu'une cible militaire n'a pas besoin d'être épargnée car sa destruction peut causer des dommages collatéraux entraînant la mort ou des blessures involontaires de civils ou des dommages à leurs biens.
Les commandants et leurs planificateurs doivent prendre en considération l'ampleur des destructions civiles indirectes involontaires et les pertes probables résultant d'une attaque directe contre un objectif militaire et, dans la mesure compatible avec la nécessité militaire, chercher à éviter ou minimiser les pertes civiles et la destruction. Les pertes civiles anticipées doivent être proportionnelles aux avantages militaires recherchés. Le juge-avocat, le renseignement et le personnel des opérations jouent un rôle essentiel dans la détermination du bien-fondé d'une cible et du choix de l'arme à utiliser dans les circonstances particulières connues du commandant lorsqu'il planifie une attaque.
Cibler des objets. Le LOAC décrit spécifiquement les objets qui ne doivent pas être la cible d'une attaque directe. Reflétant la règle selon laquelle les opérations militaires doivent être dirigées vers des objectifs militaires, les objets normalement destinés à des fins pacifiques jouissent d'une immunité générale contre les attaques directes. La protection spécifique s'applique aux unités ou établissements médicaux; les transports de personnel blessé et malade; les navires-hôpitaux militaires et civils; les zones de sécurité établies en vertu des Conventions de Genève; et des bâtiments religieux, culturels et charitables, des monuments et des camps de prisonniers de guerre.
Cependant, si ces objets sont utilisés à des fins militaires, ils perdent leur immunité. Si ces objets protégés sont situés à proximité d'objectifs militaires légitimes (que le DCA interdit), ils peuvent subir des dommages collatéraux lorsque les objectifs militaires à proximité sont légalement engagés.
Avion et combat
Aéronefs et aéronefs militaires ennemis. Les aéronefs militaires ennemis peuvent être attaqués et détruits partout où ils se trouvent, sauf dans un espace aérien neutre. Une attaque contre un avion militaire ennemi doit être interrompue si l'avion est clairement désactivé et a perdu ses moyens de combat. Les aviateurs qui parachutent depuis un avion en panne et n'offrent aucune résistance ne peuvent être attaqués. Les aviateurs qui résistent en descente ou qui sont abattus derrière leurs propres lignes et qui continuent à se battre peuvent être attaqués. Les règles d'engagement (ROE) pour une opération donnée fournissent souvent des directives supplémentaires cohérentes avec les obligations du DCA pour attaquer les avions ennemis.
Avion civil ennemi. Les aéronefs non militaires publics et privés d'un ennemi ne font généralement pas l'objet d'attaques parce que le DCA protège les non-combattants contre les attaques directes. Depuis la Seconde Guerre mondiale, les pays ont de plus en plus reconnu la nécessité d'éviter d'attaquer les avions civils. Cependant, dans des conditions exceptionnelles, des aéronefs civils peuvent être attaqués légalement. Si l'avion civil déclenche une attaque, il peut être considéré comme une menace militaire immédiate et attaqué. Une menace militaire immédiate justifiant une attaque peut également exister lorsqu'il existe une suspicion raisonnable d'intention hostile, comme lorsque l'aéronef s'approche d'une base militaire à grande vitesse ou entre en territoire ennemi sans permission et ne tient pas compte des signaux ou avertissements pour atterrir ou se rendre à un endroit désigné.
Avion médical militaire ennemi. Les aéronefs médicaux militaires ennemis ne font généralement pas l'objet d'attaques en vertu du DCA. Cependant, au moins six cas peuvent mener à une attaque légale. Un avion médical militaire ennemi pourrait être légalement attaqué et détruit s'il:
- Initie une attaque.
- N'est pas exclusivement employé comme avion médical.
- Ne porte pas de symbole de la Croix-Rouge, du Croissant-Rouge ou d'un autre symbole reconnu et n'est pas connu comme étant un aéronef exclusivement médical.
- Ne vole pas en hauteur, à des heures et sur des routes spécifiquement convenues par les parties au conflit et n'est pas connu autrement comme un aéronef exclusivement médical.
- Vole au-dessus du territoire ennemi ou du territoire occupé par l'ennemi (sauf accord contraire entre les parties).
- Approche le territoire de son ennemi ou une zone de combat et ne tient pas compte d'une sommation d'atterrir.
Appliquer les règles LOAC
Les militaires qui violent le DCA sont passibles de poursuites criminelles et de sanctions. Les poursuites pénales peuvent avoir lieu dans un forum national ou international. En théorie, les forces armées américaines pourraient être poursuivies par des cours martiales dans le cadre de l'UCMJ ou par un tribunal militaire international, comme ceux utilisés à Nuremberg et à Tokyo après la Seconde Guerre mondiale ou en Yougoslavie et au Rwanda. La défense, «je ne faisais que suivre les ordres», n'a généralement pas été acceptée par les tribunaux nationaux ou internationaux comme moyen de défense dans les procès pour crimes de guerre.
Un aviateur / soldat / marin / marin demeure responsable de ses actes et doit se conformer au DCA.
Représailles. Poursuivre une violation du DCA peut ne pas être possible ou pratique si l'ennemi qui viole le DCA demeure engagé dans un conflit armé. Cependant, il n'y a pas de prescription sur un crime de guerre. De plus, le DCA permet aux combattants de s'engager dans des actes de représailles pour faire respecter les règles du DCA par une force ennemie. Les représailles sont des actes en réponse aux violations du DCA. L'acte de représailles serait autrement interdit s'il ne s'agissait pas de l'acte illégal antérieur de l'ennemi. Un acte de représailles légal ne peut constituer la base d'une contre-représailles.
Les représailles sont toujours interdites si elles sont dirigées contre des prisonniers de guerre; blessés, malades ou naufragés en mer; les personnes civiles et leurs biens; ou une propriété religieuse ou culturelle. Pour être légal, une représailles doit:
- Répondre en temps opportun à des actes graves et manifestement (clairement) illégaux.
- Soyez dans le but d'obliger l'adversaire à observer le DCA et non pour la vengeance, la rancune ou la punition.
- Donner un préavis raisonnable que des représailles seront prises.
- Avoir eu d'autres moyens raisonnables pour assurer la conformité.
- Être dirigé contre le personnel ou les biens d'un adversaire.
- Soyez proportionnel à la violation originale.
- Soyez publicisé.
- Être autorisé par les autorités nationales au plus haut niveau politique. Seul le président des États-Unis, en tant que commandant en chef, peut autoriser les forces américaines à prendre une telle mesure.
RE (règles d'engagement)
Des commandants compétents, généralement des commandants de combat géographiques, après examen et approbation de JCS, émettent des RE. Les RE décrivent les circonstances et les limites dans lesquelles les forces vont commencer ou continuer à s'engager dans le combat. Normalement, les ordres d'exécution (EXORD), les plans d'exploitation (OPLAN) et les ordres d'opérations (OPORD) contiennent des RE. Les RE garantissent l'utilisation de la force dans une opération conformément aux objectifs de la politique nationale, aux exigences de la mission et à la primauté du droit. En général, les RE présentent une application plus détaillée des principes du DCA adaptés à la nature politique et militaire d'une mission.
ROE énonçait les paramètres du droit de l'aviateur à l'autodéfense. Tous les aviateurs ont le devoir et l'obligation légale de comprendre, de se souvenir et d'appliquer le ROE de la mission. Pendant les opérations militaires, le DCA et les RE adaptés spécifiquement fournissent des conseils sur l'utilisation de la force. Les règles d'engagement permanentes (SROE) du CJCS donnent aux commandants des directives sur l'usage de la force en cas de légitime défense contre un acte hostile ou une intention hostile. Le SROE ne limite pas le droit inhérent d'un aviateur à utiliser tous les moyens nécessaires et appropriés pour l'autodéfense personnelle ou à l'unité.
Quelques considérations de base basées sur le SROE suivent:
- L'usage de la force en légitime défense doit être nécessaire et limité à la quantité nécessaire pour éliminer la menace et contrôler la situation.
- La force mortelle ne doit être utilisée qu'en réponse à un acte hostile ou à une démonstration d'intention hostile. La force mortelle est définie comme une force qui cause ou a un risque important de causer la mort ou des lésions corporelles graves.
- Le non-respect du RE peut être sanctionné par l'UCMJ.
- Les questions et les préoccupations sur les RE doivent être rapidement élevées dans la chaîne de commandement pour être résolues.
Information ci-dessus dérivée de AFPAM36-2241V1